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02 mai - 28 juin 2024 - Projection-débat

Les préconisations mai-juin de la Cinémathèque de Toulouse

Chaque mois, la Cinémathèque de Toulouse nous fait part de quelques préconisations, afin de vous donner des repères dans une programmation riche et profuse.

Informations pratiques

Cinémathèque de Toulouse, 69 rue du Taur à Toulouse

Accessibilité personne à mobilité réduite en fauteuil.
M° Capitole (ligne A) ou Jeanne d’Arc (ligne B)
Bus Place Jeanne d’Arc – n° L1, L9, 14, 15, 23, 29, 39, 45, 70 / Concorde – n° L1, 14, 29, 45, 70

Tarif réduit (sur présentation de la carte étudiant) : 7 € (étudiant UTC : contremarque à 5,50 euros >> en savoir plus)

Entrée payable via le Pass Culture.

  • Voici le temps des assassins (1956, 113mn)

Séance du 2 mai à 21h présentée par des étudiants du lycée Saint-Sernin et du lycée des Arènes 

Un univers crépusculaire, funèbre, sinistre, magnifié par la photographie d’Armand Thirard. Un film aussi noir qu’un puits sans fond… misogyne diront certains… misanthrope crieront les autres. Mais chez Duvivier, cinéaste sans soleil, la nature humaine est autrement plus complexe qu’un vocabulaire réducteur. Un duo de garces perfides arnaque aux sentiments un restaurateur prospère du quartier des Halles. Si l’esprit Clouzot n’est pas loin, c’est bien Duvivier qui pousse tous les curseurs dans le noir et personne n’en sortira indemne, car voici les temps des assassins, le temps où les humains se dévorent comme des chiens.

 

  • Pépé le Moko (1937, 94mn)

Séance du samedi 4 mai à 21h

On ne présente plus Pépé le Moko. Malfrat au grand cœur, il a trouvé refuge dans un maquis imprenable par la police : la casbah. Il y est comme chez lui. Pourtant, l’arrivée d’une mondaine ravive ses rêves de liberté et sa nostalgie de Paris. Le tragique destin d’un voyou au cœur d’une prison de terre cuite. Un film noir à la française, gueules à l’avenant et dialogues piquants, mais d’un romantisme désespéré, désenchanté, tout simplement indémodable. Julien Duvivier filme la poésie des bas-fonds comme personne, et Jean Gabin l’illumine de sa présence. Du très grand cinéma.

  • Bob le Flambeur de Jean-Pierre Melville (1955, 100mn)

Séance du samedi 4 mai à 19h

Le magnifique Bob le flambeur. Une histoire de casse, un polar, un film noir lumineux. Une histoire de voyou qui voudrait prendre sa retraite, mais qui est obligé de faire un dernier coup, le hold-up du casino de Deauville… Le pendant de Touchez pas au grisbi. L’histoire d’une figure déjà légendaire d’un passé récent. Il faut voir Paris au petit matin quand rentrent les joueurs lessivés et passent les services de nettoyage de la voirie. Il faut voir Bob dans sa cuisine. Il faut voir Bob quand le démon du jeu le reprend… Il faut voir Melville flamber pour Bob.

  • L'impossible Monsieur Bébé d'Howard Hawks (1938, USA, 102 mn, VOSTF)

Dimanche 19 mai à 16h, Mercredi 19 juin à 19h

Lui est rationnel et rigoureux ; elle, extravagante et imprévisible. Un paléontologue distrait fait la connaissance dune riche héritière qui enchaîne les catastrophes… Il y a aussi un chien voleur de clavicule de dinosaure et surtout cet impossible Monsieur Bébé, un félin tacheté et fugueur. Le film le plus fou de Howard Hawks.

  • Rio Bravo d'Howard Hawks (1958, USA,141 mn, VOSTF)

Jeudi 16 mai à 21h, Mercredi 12 juin à 21h

Après avoir arrêté le frère dun riche propriétaire, le shérif John T. Chance doit supporter le siège de sa prison. Il n’a pour alliés qu’un adjoint ivrogne, un vieillard boiteux, un gamin virtuose du revolver, une joueuse de poker et un hôtelier mexicain. Et que fait ce beau monde pour affronter ce calvaire ? Boire, chanter, ou dialoguer, pistolets dans le holster. Un western à contre-emploi qui est devenu un modèle.

  • The Thing de John Carpenter (1981,USA, 109 mn, VOSTF)

Vendredi 17 mai à 21h, Jeudi 13 juin à 21h

Un incident se produit dans une station de recherche isolée en Antarctique. Des scientifiques sont envoyés pour poursuivre les recherches et tombent sur l’inattendu : une créature extraterrestre prend l’apparence de toute les formes organiques qu’elle assimile. Comme un virus, elle vient de l’intérieur. La paranoïa et la suspicion règnent alors en maître dans cet asile glacé.

  • New York 1997 de John Carpenter (1980, USA, 102mn, VOSTF)

Samedi 18 mai à 19h, Vendredi 28 juin à 21h

Dans un futur proche, à la suite dune explosion de la criminalité, l’île de Manhattan est devenue une ville-prison où vivent et saffrontent trois millions de condamnés. Le dangereux criminel Snake Plissken est chargé de retrouver et de ramener à bon port le président des États-Unis retenu en otage. Ambiance post-apocalyptique et inspiration western qui marqueront profondément un certain Hideo Kojima, créateur de Metal Gear Solid.

  • Rencontre avec Alain Guiraudie

Jeudi 6 juin à 19h – en entrée libre

Cest avec le moyen métrage Du soleil pour les gueux que la critique découvre, au début des années 2000, le cinéma atypique dAlain Guiraudie. Située entre le western moderne et le conte philosophique, son œuvre se caractérise par la volonté de représenter à l’écran la classe ouvrière – comme dans Ce vieux rêve qui bouge, prix Jean Vigo en 2001 – ainsi que les corps et le désir, souvent contradictoire et toujours foisonnant.

  • L’Inconnu du lac d'Alain Guiraudie (2013, FR, 97 mn)

Samedi 8 juin à 21h, Dimanche 23 juin à 16h

En plein été, au bord dun lac, lieu de drague pour hommes, Franck croise le regard du mystérieux Michel. L’odeur des corps, le lac baigné de l’éclat du soleil et le ciel bleu écru… Un coup de foudre et une passion à fleur de peau… jusqu’à la découverte de la nature mortellement dangereuse de l’amant. L’Inconnu du lac ou lharmonie parfaite entre comique, angoisse, sentiments et étreintes à la crudité assumée.

  • Ce vieux rêve qui bouge d'Alain Guiraudie (2000, FR, 51 mn)

Samedi 15 juin à 19h

Une usine où il se passe de drôles de choses. La fabrique est sur le point de fermer, et Jacques, un jeune technicien, est engagé pour démonter une dernière machine. Tandis quil travaille, les ouvriers attendent la fin de la semaine en bavardant et en se promenant. Donand, le patron, et Louis, le plus vieil ouvrier de lusine, sont attirés par Jacques et semblent revenir constamment vers ce coin isolé où travaille le jeune homme.

  • Onoda, 10 000 nuits dans la jungle d'Arthur Harari (2021,167 MIN. VOSTF)

Dimanche 16 juin à 16h

Fin 1944, sur une île perdue des Philippines, alors que le Japon est en train de perdre la guerre, linsolite histoire de lofficier Hiro Onoda. Retranché dans une forêt de Lubang, oublié du monde et coupé du temps, Onoda ne rendra les armes que 10 000 jours plus tard… en 1974 ! Arthur Harari, futur scénariste dAnatomie dune chute, tire de cette histoire singulière un récit daventure métaphysique au lyrisme sec, résolument anti-spectaculaire.

  • Les vacances de monsieur Hulot de Jacques Tati (1953, FR, 87mn)

Samedi 8 juin à 16h

Silhouette élancée, pipe au bec, voiture pétaradante… voici M. Hulot qui vient semer, sans trop le vouloir, la zizanie dans une station balnéaire paisible, composée des hôtes les plus distingués. Il a bien droit lui aussi à des vacances… On y prend ses repas à des heures précises, on se mouille à peine les pieds l’après-midi, on fait semblant de profiter de ses vacances en somme. Hulot, quant à lui, veut faire du bateau, jouer au tennis, danser… normal non ?

  • Once upon a time... in Hollywood De Quentin Tarantino (2019, USA / UK, 161mn, VOSTF)

Mardi 18 juin à 21h

Et si Sharon Tate n’avait pas été assassinée brutalement par la Manson Family ? Et si c’était plutôt un acteur sur le déclin (Leonardo DiCaprio) collé à son cascadeur (Brad Pitt) qui renversait le cours des choses ? Voilà le postulat de l’uchronie que met en place Tarantino, prétexte pour évoquer par touches un Hollywood et une société en pleine mutation. Un hommage et une lettre d’amour à une époque fantasmée.