Selon les données de l’institut de statistique de l’UNESCO, moins de 30 % des chercheur·es dans le monde sont des femmes. Cette journée internationale, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies permet ainsi de promouvoir l’accès et la participation des femmes et des filles à la science. Pour l’Université de Toulouse, l’inclusion et la mixité sont des piliers essentiels, soulignant ainsi un engagement fort en faveur de l’égalité des genres.
À cette occasion, découvrez 6 femmes de science qui œuvrent pour la science au cœur des projets portés par l'Université de Toulouse. Elle nous parlent de leur parcours, de leurs choix de carrière et de leur rôle au sein de la communauté scientifique, en répondant à ces 3 questions :
1- Pourquoi avez-vous fait le choix de vous orienter vers la science ?
2- Que pensez-vous pouvoir apporter demain à la communauté scientifique et à la société ?
3 - Quel conseil donneriez-vous aux jeunes filles (collégiennes, lycéennes) qui souhaitent s'orienter vers des études/un parcours scientifique ?
Roberta d'Andréa
ingénieure de recherche CNRS, post doctorante au laboratoire GEODE UMR 5602 CNRS - Université Toulouse – Jean Jaurès ; dendroarchéologue impliquée dans le projet Bosca du Défi clé Sciences du passé, porté par l'Université de Toulouse et initié et soutenu par la Région Occitanie.
1- Les cernes des arbres sont, pour moi, la chose la plus fascinante au monde. La variété de questions auxquelles ils peuvent répondre est incroyable, et je n'ai pas pu résister à en apprendre davantage. Lorsque j'ai découvert cette discipline, je m'y suis plongée complètement, sans penser à où cela pouvait me mener.;
2-Je pense avoir eu beaucoup de chance dans la vie car mes études m'ont permis de choisir parmi différents chemins. Je souhaite aider les autres à profiter des mêmes opportunités. J’essaie d’aborder chaque sujet de recherche avec créativité et de transmettre de l’enthousiasme à ma famille, mes amis et collègues.
3-Si un domaine vous passionne, explorez-le sans hésitation. Il n’y a rien que vous ne puissiez faire. Assouvissez votre curiosité car « la meilleure chose à faire quand on est triste, c'est d'apprendre quelque chose. » (Merlin l’Enchanteur). Vous êtes importantes et il est essentiel que ce que vous faites dans la vie vous apporte du bonheur !
Laurence Lamothe
Directrice de recherche INRAE, impliquée dans le Défi clé Octaave, porté par l'Université de Toulouse et initié et soutenu par la Région Occitanie.
1-Depuis mon enfance j’aime apprendre et comprendre le fonctionnement du vivant. De nature curieuse et créative, j’aime la rigueur de la pensée scientifique. Plus tard, avec ce même élan d’apprendre et de comprendre, j’ai été motivée par l’idée de produire des connaissances utiles pour faire évoluer les systèmes agricoles.
2-Avec l’aide de mes collègues (technicien.ne.s, chercheurs…), je mets en œuvre des démarches participatives pour co-construire des élevages plus respectueux du bien-être des animaux et des humains. Ces travaux contribuent à développer le dialogue entre différents acteurs de la société ayant des visions divergentes sur l’élevage.
3-Je leur dirai de connecter au maximum leur cœur et leur esprit pour s’engager dans un parcours scientifique avec justesse dans le but de faire progresser l’humanité par leur travail. Je leur conseillerai la persévérance, la patience et l’humilité mais de ne pas renoncer à leur rêve car ce sont des rêves que naissent les plus belles réalisations.
Ariana Sobhani
Étudiante en L2 génie mécanique en aéronautique à l’Université Toulouse III - Paul Sabatier et présidente du conseil étudiant toulousain d'UNIVERSEH
1-Étant naturellement curieuse, j'ai toujours eu soif de comprendre ce qui se passe dans le monde donc j'ai choisi la science car elle offre un chemin vers la compréhension profonde du monde qui nous entoure. Cette connaissance me permet ensuite de contribuer à son service et à son progrès.
2-En début de parcours, je cherche à établir des bases solides. Avec ma passion pour la science, particulièrement dans le domaine spatial, je vise à apprendre et à partager ces connaissances. Après tout, je ressens une responsabilité envers ce qui me passionne
3-Aux filles et aux femmes souhaitant poursuivre un parcours scientifique, il y a certainement de très belles opportunités à découvrir en vous lançant dans le monde de la science, et surtout en vous inspirant des femmes qui ont déjà parcouru ce chemin - ce que j’ai fait depuis petite. Rappelez-vous : nous sommes l'histoire que nous nous racontons chaque jour, pas celle qui nous est et nous a été dictée
Jeanne Chauvat
Finaliste nationale de MT180 (Ma thèse en 180 secondes), Jeanne Chauvat a reçu le prix du public et le prix des lycéens lors de la finale régionale.
1-J’ai toujours aimé les sciences. Petite je voulais être vétérinaire et c’est dans ce but que je me suis orientée vers un bac scientifique. Je ne suis finalement pas vétérinaire mais je reste dans le domaine de la santé avec un master (et bientôt une thèse) en cancérologie.
2-Avec l’équipe dans laquelle je travaille et nos collègues chercheur.e.s, de nouvelles connaissances dans la recherche fondamentale et je l’espère des avancées sur des molécules traitant certains cancers.
3-Allez-y ! Si ça vous plait et que vous êtes motivée.s, il n’y a pas de raisons que ça ne marche pas.
Essayez, sinon vous ne saurez jamais ce qui aurait pu arriver.
Leïla Moudjari tets
Postdoc ANITI (Artificial and Natural Intelligence Toulouse Institute) en Natural Language Processing.
1-Je pense que ce n'était pas vraiment un choix pour moi. Depuis toute petite j'avais toujours un faible pour les maths. Et même arrivant au collège quand je voulais faire des langues au lycée ma mère m’a dit "en te connaissant tu vas t'ennuyer, mais si tu veux vraiment le faire fais le, et si tu veux juste faire ça fais science et tu peux t'inscrire dans une école pour toutes les langues qui t'intéressent". Et c'est ce que j'ai fait et elle avait raison je me suis inscrite pour l'italien et je suis partie juste deux fois. Arrivée en 2e année lycée scientifique je commence à entendre parler de l'IA de google pour les voitures autonomes ou alors le traitement d'images et j'ai su que c'était ce que je voulais quand je suis tombée sur un article qui décrit la défaite historique du champion du monde d'échecs Garry Kasparov face à Deep Blue d'IBM en 1997 en six parties.
2-Mon objectif est de générer des connaissances utiles et d'aider l'avancement de la communauté scientifique en apportant une réelle valeur grâce à mes contributions en intelligence artificielle et en traitement automatique du langage. Je souhaite propulser le domaine vers des solutions plus précises et personnalisées.
3-Aux filles et aux femmes aspirant à une carrière scientifique, je conseille de suivre leur passion sans hésitation. Le parcours scientifique offre d'innombrables opportunités pour explorer, découvrir et contribuer au progrès de la société. Croyez en votre potentiel, persévérez face aux défis mais surtout soyez fières de vos accomplissements, même les plus modestes.
Mingmin-Zhang
Postdoc/TIRIS Junior Fellow at IMT, Université Toulouse III - Paul Sabatier
1-Le sujet de recherche pendant ma formation doctorale révèle ma passion pour la recherche. Je suis curieuse des défis et des énigmes dans mes recherches, et un petit progrès ou une découverte après une longue lutte avec un problème m'enthousiasme.
Les mentors que j'ai rencontrés ont une influence significative sur la façon dont je conçois le métier de chercheur. Leurs réflexions perspicaces et leurs encouragements sont également des facteurs très importants qui guident ma poursuite de carrière dans le domaine scientifique. Chacun de mes pas en avant est accompagné du soutien inconditionnel de ma famille.
2-Mon domaine de recherche est les mathématiques appliquées, et je me concentre sur l'avancement des mathématiques de mon domaine de recherche en développant de nouvelles théories mathématiques et concepts, ce qui contribue à donner des perspectives pour de futures études de modèles mathématiques à partir d'applications pratiques et à ouvrir la porte à de nouvelles perspectives de recherche.
Je suis toujours passionné par la communication des résultats de recherche avec la communauté scientifique, je reste ouvert à la collaboration avec mes collègues et je participe activement aux activités scientifiques. J'encourage également les jeunes étudiants à poursuivre une carrière dans le domaine scientifique, ce que je crois peut contribuer à favoriser la diversité et la dynamique de la communauté scientifique. Bien que les questions mathématiques issues de l'écologie, de l'épidémiologie et des sciences médicales sur lesquelles je travaille soient stylisées, je crois qu'elles peuvent toujours être utiles pour aider à comprendre une large gamme de problèmes du monde réel, tels que l'invasion des espèces, la propagation des maladies, etc.
3-Être positif est un message très important que nous nous donnons, surtout lorsque nous sommes confrontés à un défi, un obstacle ou à la pression. Chaque fois que vous vous sentez hésitant, essayez de faire un pas en avant et cela fera une différence. Nous pouvons échouer 99 fois avant de réussir, alors continuez simplement d'essayer. Enfin, je partage un conseil très utile de mon mentor selon lequel « les bonnes choses prennent du temps.