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Les mutilations génitales féminines : comprendre, prévenir, agir

Selon l’Observatoire national des violences faites aux femmes, au moins 200 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation génitale féminine (MGF) dans le monde (rapport datant de 2017 sur une enquête rassemblant 30 pays). Ce chiffre alarmant souligne l'importance de sensibiliser la société à ce sujet.

Par les étudiants relais santé du Simpps de l'Université de Toulouse 

Les mutilations génitales féminines désignent toutes les interventions aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux féminins, pratiquées à des fins non thérapeutiques (selon l'OMS), telles que l’excision du gland du clitoris, des petites lèvres et parfois même des grandes lèvres.

Les MGF constituent une violation des droits fondamentaux de la personne : c’est une atteinte à la santé physique et psychologique des femmes. 

Ces violences sont enracinées dans les inégalités historiques entre les sexes. Elles sont interdites et sévèrement punies par la loi, qu'elles soient commises en France ou à l’étranger. Effectivement, si la victime est française ou si elle est étrangère mais réside en France, il est possible d'engager une action en justice jusqu'à 20 ans après avoir atteint la majorité, soit jusqu’à l’âge de 38 ans (Article 7 du Code de procédure pénale). Il n’est jamais trop tard pour porter plainte et être pris en charge.

Qu’est ce que le clitoris ?

https://welcomedesk.univ-toulouse.fr/sites/default/files/media/2023-03/sante-mutilation-genitaales.jpgLe clitoris est un petit organe érectile très innervé de l’appareil génital féminin. Contrairement aux idées reçues, il ne se résume pas seulement au gland visible que de l’extérieur. En effet, la majeure partie du clitoris est interne, c’est-à-dire non-visible. C’est l’organe du plaisir sexuel féminin, et sa mutilation peut priver les femmes de leur capacité à éprouver du plaisir sexuel.

 

 

 

Quelles sont les conséquences de la mutilation de l’organe genital féminin ?

Ces mutilations ont des conséquences durables sur la santé des femmes. Elles peuvent provoquer :

  • Des hémorragies graves et potentiellement mortelles
  • Des infections
  • Des douleurs chroniques
  • Une altération de la fonction urinaire
  • Des complications obstétriques
  • Des troubles psychologiques (anxiété, dépressions, stress post-traumatique).  

Les séquelles de cet acte restent à vie pour les femmes qui les subissent. 

Que faire si je suis victime ou si une personne a subi, ou risque de subir cette pratique ?

Il faut en parler à une personne de confiance si vous êtes victime, ou si une personne que vous connaissez a subi, ou risque de subir une MGF. Vous pouvez, vous tourner vers : 

  • Un professionnel de santé : médecin, sage-femme, psychologue, un assistant social, un avocat...
  • Une association spécialisée dans la lutte contre le viol et les violences faites aux femmes. 

Au sein de l’Université de Toulouse, il existe un Service InterUniversitaire de Médecine Préventive et Promotion de la santé (Simpps) où vous pouvez prendre rendez-vous avec un professionnel de santé (médecin-sexologue, psychologue…) pour en parler. Les consultations sont gratuites (sans avance de frais) et confidentielles.